« Salut, ô Reine », premiers mots latins de l’une des toutes dernières prières que chante la communauté de frères ou de sœurs dominicains à la tombée de la nuit, à la fin de l’office des complies. Cette prière fut composée au XIe siècle. Elle est attribuée à Adhémar, évêque du Puy-en-Velay (France). Saint Bernard aurait complété le texte de l’antienne primitive en ajoutant les trois exclamations finales : « ô clémente, ô pieuse, ô douce Vierge Marie ! » Sa diffusion s’est faite dans les abbayes cisterciennes à la fin du XIIe siècle. Le « Salve Regina » a été chanté dans les communautés dominicaines dès les premières années de l’Ordre. C’est une prière qui demande, avant le grand silence de la nuit, la protection de la Mère de Dieu, la vraie Reine du Ciel. Le fidèle se tourne vers elle pour qu’elle protège chaque homme dans « sa vallée de larmes » et lui montre un jour Jésus. Telle est la douceur de Marie.